200 plan libre : anatomie d’un journal d’architecture
plan libre 200 : sans construire, sans démolir
plan libre 198 : joyeux moyen âge
plan libre 197 : minuscules
plan libre 196 : ronds-points
plan libre 195 : la déception de la forme
nouvelles fictions pour l’architecture
la photogénie d’architecture à l’ère d’instagram
mémoire altérée de l’espace
hospitalités citoyennes
la joie du basculement
toulouse-sur-garonne
rituels du quotidien
bap!
villa florisa
atlas, discours sur la magie
architecture—fiction
un village témoin de l’architecture customisable
la nécropole de baud-chardonnet
tír na nóg, terre de jouvence
[coll.] synopsis
juliette picherit, portfolio
atelier d’architecture david huet
places
jars
editorial curation,
publications
research
publications
research
200 plan libre : anatomy of an architectural journal
plan libre 200 : neither building nor demolishing
plan libre 198 : happy medieval time
plan libre 197 : tinies
plan libre 196 : roundabouts
plan libre 195 : disappointment of the form
new fictions for architecture
architecture's photogenicity at the instagram era
altered memory of space
architecture,
scenography
scenography
urban hospitalities
joy of tilting
toulouse-upon-garonne
everyday rituals
bap!
villa florisa
atlas, talking about magic
fiction—architecture
a show village of customizable architecture
baud-chardonnet's necropolis
tír na nóg, land of youth
graphic design,
web design
web design
[coll.] synopsis
juliette picherit, portfolio
atelier d’architecture david huet
photography
places
jars
plan libre 195
La déception de la forme
« Les formes déçoivent, cette déception est irrévocable. Nous habitons désormais un environnement constitué d’ondes : celles qui réchauffent, celles qui informent. Les meubles et les immeubles s’effacent, obsolètes, presque dispensables. »
Cette déception des formes en architecture introduit le quatrième chapitre de l’exposition Impasse des Lilas à arc en rêve, centre d’architecture de Bordeaux01. Elle est aussi un sujet récurrent et sous-jacent des contributions de Plan Libre depuis plus de deux ans. Cette déception est en fait un embarras qui suit l’enthousiasme formaliste des dernières décennies. Cette assertion nous engage vers la recherche de modes de conception et de représentation alternatifs, non formels.
Depuis la fin des années 1990, la nouvelle médiation de l’architecture a engagé une redécouverte des multiples récits qui constituent l’histoire de l’architecture. Cette exploration des histoires de l’architecture s’est accompagnée d’un biais pittoresque qui, de la conception à la communication, a fait de l’image la finalité de l’architecture. Or, les formes notables engendrent des images aimables. La conception formelle et maniériste produit une architecture dont le sujet exclusif est l’architecture. Si nous considérons les réalités observables, complexes et discutables qui suscitent des situations de projets, les conceptions et traditions formelles semblent à la fois trop stables et hors de propos.
La forme a un effet totalisant, prescripteur, parfois définitif, qui ne parvient pas à supporter l’étoilement de notre réel actuel. Dans la continuité des protagonistes rassemblés par MBL pour l’exposition Impasse des Lilas, nous avons fait appel pour ce numéro à des contributeur·rices issu·es du paysagisme, du graphisme, de l’architecture et de la littérature pour considérer cet embarras formel. L’ensemble des contributions de ce numéro cherchent à qualifier, repérer et partager une autre dimension de la conception : non figurative, non formelle, peut-être relationnelle, circonstancielle et instable.
Sébastien Martinez-Barat
01 — Impasse des Lilas, commissariat par MBL architectes, arc en rêve centre d’architecture, Bordeaux, prolongation de l’exposition jusqu’au 18 septembre 2022.
plan libre 195
Disappointment Of The Form
« "The forms disappoint, this disappointment is irrevocable. We now inhabit an environment made up of waves: those that warm, those that inform. Furniture and buildings fade away, obsolete, almost dispensable." »
This disappointment with forms in architecture introduces the fourth chapter of the exhibition "Impasse des Lilas" at arc en rêve, Bordeaux's center for architecture01. It is also a recurring and underlying subject of Plan Libre's contributions for over two years. This disappointment is, in fact, an embarrassment that follows the formalistic enthusiasm of recent decades. This assertion leads us to explore alternative, non-formal modes of design and representation.
Since the late 1990s, the new mediation of architecture has initiated a rediscovery of the multiple narratives that make up the history of architecture. This exploration of architectural histories has been accompanied by a picturesque bias, which, from conception to communication, has turned the image into the ultimate goal of architecture. However, notable forms generate pleasant images. Formal and mannerist design produces architecture whose exclusive subject is architecture itself. If we consider the observable, complex, and debatable realities that give rise to project situations, formal designs and traditions seem both too stable and irrelevant.
Form has a totalizing, prescriptive, sometimes definitive effect that fails to accommodate the multifaceted nature of our current reality. In continuation with the protagonists gathered by MBL for the "Impasse des Lilas" exhibition, we have invited contributors from landscape design, graphic design, architecture, and literature to address this formal embarrassment in this issue. All the contributions in this issue seek to qualify, identify, and share another dimension of design: non-figurative, non-formal, perhaps relational, circumstantial, and unstable.
Sébastien Martinez-Barat
This is a personal translation, it may vary slightly from the original version.
01 — "Impasse des Lilas," curation by MBL architects, arc en rêve center for architecture, Bordeaux, exhibition extended until September 18, 2022.