200 plan libre : anatomie d’un journal d’architecture
plan libre 200 : sans construire, sans démolir
plan libre 198 : joyeux moyen âge
plan libre 197 : minuscules
plan libre 196 : ronds-points
plan libre 195 : la déception de la forme
nouvelles fictions pour l’architecture
la photogénie d’architecture à l’ère d’instagram
mémoire altérée de l’espace
hospitalités citoyennes
la joie du basculement
toulouse-sur-garonne
rituels du quotidien
bap!
villa florisa
atlas, discours sur la magie
architecture—fiction
un village témoin de l’architecture customisable
la nécropole de baud-chardonnet
tír na nóg, terre de jouvence
[coll.] synopsis
juliette picherit, portfolio
atelier d’architecture david huet
places
jars
editorial curation,
publications
research
publications
research
200 plan libre : anatomy of an architectural journal
plan libre 200 : neither building nor demolishing
plan libre 198 : happy medieval time
plan libre 197 : tinies
plan libre 196 : roundabouts
plan libre 195 : disappointment of the form
new fictions for architecture
architecture's photogenicity at the instagram era
altered memory of space
architecture,
scenography
scenography
urban hospitalities
joy of tilting
toulouse-upon-garonne
everyday rituals
bap!
villa florisa
atlas, talking about magic
fiction—architecture
a show village of customizable architecture
baud-chardonnet's necropolis
tír na nóg, land of youth
graphic design,
web design
web design
[coll.] synopsis
juliette picherit, portfolio
atelier d’architecture david huet
photography
places
jars
mémoire altérée de l’espace
Le pouvoir d’un iPhone dans l’expérience de l’architecture
Ce premier mémoire de master est l’occasion d’aborder, par le biais de la phénoménologie, les relations d’interdépendance entre l’architecture et les nouvelles technologies, et en particulier le cas banal d’un iPhone. Il s’agit d’identifier les points de bascule dans notre façon d’explorer, de naviguer, de ressentir les espaces qui composent nos environnements domestiques et urbains. D’une intrusion d’apparence inoffensive, bien que généralisée, de cet outil technologique dans les poches de nos pantalons, nous essayons de décrypter comment, dans nos maisons ou nos voyages, celui-ci a sérieusement altéré, si ce n’est amputé, à la fois notre expérience et notre mémoire de l’architecture.
Prenant appui sur la notion de rétention tertiaire de Bernard Stiegler, ainsi que La Production de L’espace d’Henri Lefebvre, nous mettons en exergue les risques et effets d’un usage insouciant des outils numériques, tant dans leur interface digitale que dans notre environnement physique. Il s’agit avant tout de prendre conscience de la façon dont ces outils affectent notre comportement mais surtout notre aptitude à nous souvenir des espaces que l’on traverse ou que l’on habite. Si l’on veut que ces appareils continuent d’amplifier et d’approfondir notre expérience et non qu’elle soit endommagée voire qu’elle nous submerge, il est primordial de capter l’influence des smartphones dans nos comportements individuels et collectifs. Et cela s’illustre par différents changements relevés notamment dans la pratique de la photographie ou du tourisme au travers de plusieurs études de cas. Au-delà de ces questions générales, arriverons-nous peut-être à déterminer ce que sont des espaces de la mémoire et des espaces de l’oubli, et ainsi déterminer comment peut-on les penser, en tant qu’architectes ou praticiens de l’espace.
C’est en étudiant comment nous avons, nous aussi humains, changé notre code — notre attitude, notre posture, nos goûts — que nous arrivons à poser une question plus large encore, à savoir, celle de se demander si, d’humains manipulant des outils, il est possible que nous ayons déjà évolué vers un corps plus hybride, obstruant les frontières entre les humains et les non-humains.
altered memory of space
The Power of An iPhone In The Experience of Architecture
In this writing, we will try to identify how new digital technologies, and especially smartphones, have been changing the way we use and feel space, and how its intrusive introduction in our homes, in our trips, in our jean’s pockets signifi catively altered both our experience and memory of architecture.
Using Stiegler’s tertiary retention and Lefebvre’s production of space as a base, we will outline the risks and effects of an unconscious digital and physical behaviour in space. We’ll also highlight why we need to be aware of how it affects our way of perceiving and remembering space if we want these devices to enhance our experience and not damage it. This will be illustrated with several changes in the practice of photography or tourism, thanks to a few case studies. Also, we will determine how we created spaces of memory and spaces of forgetting.
Finally, studying how exactly we changed our code, our behaviour in space will lead to a larger question, which is wondering if, from humans using tools it is possible that we became something else.